Hommage à Sylvère Monod

La Société française d’études victoriennes et édouardiennes (SFEVE) a tenu à rendre un hommage posthume à son président fondateur Sylvère Monod, décédé au cours de l’été 2006, en lui consacrant un numéro spécial des Cahiers victoriens et édouardiens auxquels il était très lié.

Après un « In Memoriam » rappelant les étapes principales de la carrière de cet universitaire exceptionnel par son engagement dans les domaines complémentaires de l’enseignement, de la recherche et de la traduction, ce volume s’ouvre sur trois témoignages personnels évoquant le condisciple, le jeune enseignant, l’universitaire reconnu.

Suivent vingt-quatre articles dont les douze premiers éclairent divers aspects de l’univers de Dickens, l’auteur auquel il a consacré ses premières recherches, qu’il a traduit, et dont il était le meilleur spécialiste en France.

Les douze suivants s’intéressent à divers écrivains du XIX^e siècle qu’il connaissait fort bien également et qu’il a parfois traduits également : Thackeray, C. Brontë, Newman, G. Eliot, G. H. Lewes, Thomson et Kipling, et surtout Conrad, sa seconde spécialité après Dickens. Deux articles de cette section présentent une originalité particulière : l’un s’intéresse à l’histoire de l’édition en étudiant la place du roman victorien dans les collections Hachette au XIX^e siècle ; l’autre lève le voile sur la création littéraire de Sylvère Monod en présentant son roman Madame Homais, brillant pastiche de Flaubert.

Le champ de recherche de Sylvère Monod ne se limitait pas au XIX^e siècle, car il couvrait aussi une bonne partie du XX^e. Les universitaires qui lui rendent hommage ici ont toutefois souhaité montrer à quel point son engagement personnel a d’abord bénéficié à la recherche sur le XIX^e siècle.